samedi 29 mai 2010

Nous n'en parlerons pas


D'ailleurs, nous ne sommes déjà plus le 28 mai, j'ai tenu toute la journée sans en parler, ou presque.

J'ai longuement hésité à faire un article sur l'iPad, parce que j'aime les nouvelles choses, les buzz (pardon, on dit ramdam maintenant) et critiquer Apple. Finalement, pour plein de raisons toutes plus incroyables les unes que les autres, j'ai décidé de passer mon tour.

D'abord, parce que mon premier contact avec l'iPad s'est fait par le biais des réactions à sa première présentation au public, qui s'associe pour moi à une sorte de consternation générale du Net et d'ailleurs. (n'empêche qu'on a bien rigolé aussi >> :) (: ...) S'en sont suivies pas mal de questions, un long processus pour parvenir à se persuader que finalement, c'était le it-thing of za year. Choc, colère, déni, marchandage, dépression, acceptation ; de là à comparer l'iPad au déuil de l'année...

Ensuite, parce que je ne vois toujours pas ce qu'elle a d'innovant (sinon à quoi elle sert...). Désolée d'enfoncer une porte ouverte, mais j'ai l'impression que le matraquage médiatique actuel fait trop oublier cette question. J'ai eu beau lire et regarder mille et un descriptifs, critiques, présentations classouilles sur fond noir avec un monsieur à lunettes, je cherche encore (et en bonne et nombreuse compagnie).

Enfin j'en ai ma claque d'en entendre parler, même en mal. Je crois qu'on a tous compris que Apple avait inventé le travail des enfants, que l'iPad allait créer de nouveaux obèses, tout autant qu'elle allait sauver la presse écrite et rendre tout le monde grave cultivé et intelligent.

Je me permets donc de botter en touche -oui encore- sur quelques articles sérieux :

    • mais ouvre les journaux quoi !!

Point positif, l'iPad est un des plus beaux trolls du moment, j'attends ton avis éclairé !



Badineuse



jeudi 20 mai 2010

Fâcheries entre propriétaires

Aujourd'hui, je vais vous parler d'Apple – vous verrez, parfois ça me prend, c'est bien triste...

Ceux qui s'obstinent à pointer leur nez dehors et profiter du soleil sont probablement passé à côté de la dernière gentillesse échangée entre Adobe et Apple, la campagne de publicité Freedom of Choice, lancée il y a quelques jours par Adobe. Ça t'apprendra à jouer les sociables.

Donc vas voir déjà, ici et .

Ceci n'est que l'une des nombreuses manifestations de tension entre les deux firmes, depuis que Apple a décidé de tenir la technologie Flash à l'écart de ses produits, en commençant par ne pas l'inclure dans l'iPhone et en persistant dans cette politique pour l'iPad. Le ton monte, le Flashblog ayant perdu toute retenue dans un article se concluant poétiquement sur un “go screw yourself Apple ! ”, tandis que Steve Jobs publie des réquisitoires fleuves listant les obstacles technologiques qui s'opposeraient à l'accueil de Flash .

D'où la réaction d'Adobe dans sa campagne publicitaire, qui détaille ce qu'il aime et surtout qu'il aime moins chez la pomme. [notons que ça inspire aussi l'humour décapant des pro Apple]. Le site d'Adobe offre également tout un explicatif de sa campagne et répond aux critiques adressées à sa technologie. Le tout est enrobé de déclarations exaltées sur les valeurs d'Adobe, sa foi en un monde où la créativité ne serait limitée que par l'imagination, etc.

Les larmes nous viendraient aux yeux si, comme l'a souligné Steve Jobs, Flash n'avait pas posé dans le passé et encore aujourd'hui de sérieux problèmes d'accessibilité et de comptabilité avec les formats standards. En matière d'interopérabilité, Adobe a beau jeu de se poser désormais en victime sacrifiée sur l'autel des modèles propriétaires. C'est ce qu'ont souligné des sociétés comme Opéra et ARM, qui critiquent d'autant plus les standards fermés de Flash qu'Internet serait aujourd'hui très dépendant de cette technologie. Soyons donc bien rassurés de voir qu'Apple, Microsoft et Opera, tous adeptes traditionnels des standards fermés, se découvrent des envies irrépressibles d'ouverture dès lors qu'il s'agit d'écharper Adobe.

Cependant, ne nous inquiétons pas trop pour Adobe qui sait se défendre, aussi isolé soit-il sur ce point.

Il semblerait en effet que les autorités de la concurrence américaines, gentiment aiguillées par une plainte d'Adobe, commencent à s'intéresser de près aux pratiques d'Apple. Et malheureusement pour elle, ceci n'est pas le premier cas où il est reproché à Apple de faire obstacle à une technologie, de bloquer les applications des développeurs, de se réserver des marchés par des contrats d'exclusivité, etc.

Il s'agira notamment de déterminer si l'interdiction faite aux développeurs d'utiliser des outils de développement multi plates-formes est (ou risque d'être) restrictive de concurrence. Cependant, d'autres pratiques tendancieuses risquent alors d'être examinées, par exemple le réseau de distribution sélective étroitement contrôlé, qui a déjà donné lieu à condamnation relativement aux exclusivités accordées pour la distribution de l'iPhone en France ; ou encore, l'une des clauses applicables au iPhone OS 4.0, qui prohibe l'utilisation de logiciels publicitaires tiers.

Il faut attendre de savoir si la Federal Trade Commission ou le department of Justice décide d'engager une action ou si les négociations qui semblent être en cours parviendront à faire réfléchir Apple. Dans le cas contraire, les parts de marché de plus en plus importantes de la pomme lui font risquer chaque jour un peu plus une action en justice à la mesure de ce qu'a subi son concurrent Microsoft.

On ne sait plus trop qui plaindre...


Badineuse


EDIT : et pour une analyse sympa de la principale technologie concurrente à Flash, le html5, adoptée par notre ami YouPorn, je vous conseille un site que je découvre en ce moment, Electron libre.



mardi 18 mai 2010

Revue de privacy

Comme j'ai décidé de ne pas vous parler de sujets rebattus, on va débuter les réjouissances par quelques petites références savoureuses sur le bouc émissaire à la mode en ce moment, j'ai nommé Facebook.

Qui au-delà de tuer des nantais et de mettre cncore plus de bordel que ces vilains drogués des raves, que fait la police, [ou encore, de vous compliquer grave la vie] va encore plus loin dans l'horreur en divulguant vos données personnelles. Bouh.

Cela commence à faire un certain temps que ce réseau social si populaire se tourne vers une conception disons renouvelée de la vie privée, mes plus chauds remerciements au Standblog pour cet article. Plusieurs fois, les modalités de protection de la vie privée ont changé sans préavis, ainsi que les conditions générales d'utilisation. A présent, le jeu c'est de comprendre comment diantre fonctionne la section Privacy settings et de jouer au jeu des sept erreurs d'un jour sur l'autre. Heureusement, les renforts arrivent.

Tout ceci n'a pas manqué de provoquer des réactions plus ou moins mesurées, notamment lorsque le célèbre fondateur de Facebook a déclaré publiquement que la vie privée était un concept dépassé, dédaigné par les utilisateurs eux-mêmes. .

Résultat, des alternatives commencent à pointer leur nez. Au départ, il s'agissait de quitter Facebook en claquant la porte, avec les fameux Facebook suicides ; la réaction du réseau social a été à la hauteur de sa réputation, essayez donc pour rire un coup de taper http://www.seppukoo.com/ sur leur chat. Désormais, il y a pas mal de projets qui se développent, notamment Diaspora ou la variante concurrent aigri qui profite des aléas de leur popularité. [te fâche pas, je plaisante...]. Enfin, on va peut-être assister à un sympathique happening le 31 mai, cf. http://www.quitfacebookday.com/, même si je m'interroge sur l'ampleur potentielle du phénomène : personnellement, je commence à publier en dehors de Facebook, mais j'ai trop de contacts que je perdrai définitivement si je fermais réellement mon compte. Seule cette plate-forme me permet de garder contact de manière un peu casual, au jour le jour, selon les commentaires ou les évènements qui peuvent nous rassembler. Je ne pense pas avoir encore tant souffert que cela des inconvénients de Facebook, même si certains arguments sont impressionnants. En attendant, je vais essayer de contrôler mes données toute seule comme une grande et si des photos compromettantes circulent, je m'obstine à penser que je n'ai à m'en prendre qu'à moi-même. Et vous, vous partirez ?


Badineuse


EDIT : breaking news, ça vient de sortir, comme quoi les grands esprits se rencontrent, mais va voir les plus expérimentés : http://www.slate.fr/story/21457/dictature-facebook-diaspora






lundi 17 mai 2010

Le ptit nouveau...

Bienvenue à tous et à toutes, sur ce blog dédié à tout ce qui me passe par la tête qui soit vaguement lié au numérique, au web 2.0 et à toutes les hystéries collectives de la Toile.


Personnellement, je suis là pour me détendre donc précisons avant tout ce que j'attends de vous.

Depuis quelques temps, je me sens terriblement frustrée par les réseaux sociaux, qui ont l'immense avantage de brasser une foule d'informations et d'articles intéressants, mais sur lesquels nous échangeons finalement assez peu – lols et +1 exceptés.

Du haut de mes 23 ans et de ma petite spécialité, je m'apprête donc à venir donner mon point de vue sur tout ce phénomène numérique avec lequel j'ai grandis et dont j'ai décidé de faire un peu mon métier. Ceci me permettra de structurer ma pensée – une fois n'est pas coutûme, et de peut-être la confronter avec d'autres points de vue - bis repetita. Je me permettrai ainsi d'apporter ma modeste opinion, teintée de candeur, d'idées recues et de pontifications juridiques.

En échange, j'aimerais beaucoup lire vos points de vue, vos questions, vos idées... J'aimerais que nous échangions des sources, des liens, des articles, que je puisse découvrir vos sites, vos blogs, vos références... J'aimerais enfin que vous me suggériez des thèmes d'écriture, des idées de recherche...

En revanche, on ne se refait pas, je suis un peu paresseuse et j'ai (la plupart du temps) un travail et (parfois) une vie sociale : je n'aurai ni l'énergie ni le temps de me lancer dans des débats de toute façon stérile sur les grandes polémiques qui agitent le web. J'espère ainsi que les commentaires de ce blog resteront -relativement- corrects et intéressants ; j'ai appris récemment avec horreur que j'étais responsable de leur contenu ce qui pourra à l'occasion m'inciter à modérer. Mais comptez sur moi pour vous fournir nombre de liens vers des sites plus sérieux où vous pourrez troller l'âme en paix.

Avec beaucoup d'enthousiasme et d'appréhension, je vous souhaite une belle et interactive lecture...!


Badineuse