jeudi 30 septembre 2010

Geek Time : la série des Kingdom Hearts

A l’occasion de la récente sortie française du jeu Kingdom Hearts Birth by Sleep sur PSP, j’ai décidé de piquer discrétos le clavier de Badineuse afin de vous parler un peu de cette série de jeu qui mérite le détour. 

D’abord, Mickey, il te marave Séphiroth, grave ! 

Kingdom Hearts, c’est la rencontre improbable de deux mondes : un jour, M. Square Enix qui développe la fameuse série de jeux vidéo Final Fantasy, rencontre M. Disney qui produit les films d’animations qu’on ne présente plus. Les deux hommes se disent que ça serait vraiment cool de travailler ensemble. Kingdom Hearts est né.
Il faut dire qu’on avait d’abord cru à une blague : comment l’esprit américain et bon enfant de Mickey va-t-il pouvoir s’accorder avec l’univers des jeux vidéo japonais ultra-complexes ? Bref, ça sentait l’annonce marketing pour un jeu mauvais et de l’argent facile. Et pourtant ça a marché ; et même très bien puisque ce n’est pas un jeu mais six jeux qui ont vu le jour, chacun étant une réussite et une amélioration par rapport au précédent.

Une histoire de clé, de serrures qu’il faut fermer, ouvrir…
Kingdom Hearts raconte l’épopée de Sora, Riku et Kairi, trois meilleurs amis vivant sur une île et rêvant d’explorer les mondes extérieurs. Sora va néanmoins  être séparé de ses deux amis lors de la destruction de son île par les Sans-Cœur, incarnations des ténèbres issues du cœur des hommes. Afin de faire face à ces monstres, Sora se révèle comme l’élu de la Keyblade, une arme légendaire en forme de clé géante (oui oui, une clé, vous avez bien lu !).

Sora va ainsi voyager de monde en monde en compagnie de Donald et de Dingo afin de retrouver Riku, Kairi et Mickey et de contrer la menace des Sans-Cœur dirigée par une alliance des Bad Guys des films Disney. Le principe des jeux Kingdom Hearts consiste donc à explorer différents mondes, très souvent correspondants à un Disney, nous permettant par la même occasion de redécouvrir les dessins animés que Mamie nous mettait pour qu’elle puisse faire sa sieste.


Une mythologie propre


Cependant, dans un souci d’équité, il ne fallait pas qu’un des deux univers prenne le pas sur l’autre. Pour cela, Square Enix a créé un troisième univers, propre cette fois-ci à la mythologie Kingdom Hearts. C’est pour cette raison que les héros principaux de la série n’appartiennent ni à Disney ni à Final Fantasy. Il est d’ailleurs intéressant de constater qu’au fur et à mesure de la série, cet univers inédit va gagner en maturité au point de reléguer au second plan les deux univers qui lui ont donné naissance. Cette évolution ne plait certainement pas à tout le monde mais je trouve personnellement que c’est un choix très audacieux qui finit par donner toute son ampleur à la série. On ne joue alors plus pour revivre les contes Disney, mais pour connaître la suite des aventures de Sora et résoudre le mystère du Kingdom Hearts.

Car il faut savoir que le projet Kingdom Hearts est le résultat d’une vision très ambitieuse puisque dès le départ, chaque jeu soulève des points qui ne seront résolus que dans les jeux suivants. C’est bien simple : pour bien comprendre la portée de la narration, t’es obligé de finir TOUS les épisodes (et du coup, pigeon, tu vas raquer) ! Cette complexité scénaristique représente toute la grandeur de la série et permet au fan de guesser tout son saoul en attendant la sortie du jeu suivant.


There will be stars

Depuis le tout premier Kingdom Hearts, le principe du jeu n’a pas changé : dans chaque monde, le héros ne pourra pas glander tranquille mais se sentira obligé d’aider l’autochtone : aller chercher avec Aladin la lampe magique, aider Simba à reconquérir son royaume ou bien aider Jack à préparer Noël…

Les jeux Kingdom Hearts mènent donc habilement exploration libre, évolution du personnage et combat en temps réel des gentils contre les méchants. Puisqu’on parle des combats, il faut préciser que ceux-ci sont très dynamiques, voir bourrins (on pourrait même dire brouillon pour le premier Kingdom Hearts…). C’est bien simple : c’est quasiment du God of War, sauf que vous remplacez les gerbes de sang par de petites étoiles et c’est bon. Bref, on adore !

Autre fait rare : la traduction française est de très bonne qualité. D’ailleurs, pour les épisodes principaux, tous les dialogues ont été traduit en français avec les voix de doubleurs professionnels, ce qui relève de l’exploit quand on connait la qualité des doublages français dans les jeux vidéo en général (pour des moments de pur epic fail, voir ici ou  ; attention c’est du lourd !).

Birth by Sleep, la genèse de la série

Ce nouveau Kingdom Hearts se situe chronologiquement avant tous les autres et nous propose de laisser Sora et Riku courir sur la plage en couche-culotte pour nous intéresser à Terra, Ventus et Aqua, trois aspirants au titre de Maître de la Keyblade. Sauf que très vite, les trois amis se séparent pour enquêter sur l’apparition de monstres et la disparition encore plus inquiétante d’un autre Maître de la Keyblade. 
 
Evidemment, jouer à Birth by Sleep quand on a fait les autres Kingdom Hearts, c’est un peu comme regarder l’épisode 3 de Star Wars (en mieux parce que faire pire, ça serait très fort) : on sait pas trop comment, mais ça va forcément merder sur la fin.
La grande nouveauté de Birth by Sleep est qu’en début de partie, on choisit l’un des trois héros pour ne suivre que son point de vue. Il faudra donc suivre les trois histoires pour apprécier tous les méandres du scénario. Les fans de la série se réjouiront de pouvoir comprendre les liens avec les autres Kingdom Hearts, tandis que les newbies pourront commencer l’aventure en suivant l’ordre chronologique, ce qui n’est pas plus mal.
En termes d’expérience de jeu, ce nouveau Kingdom Hearts reprend tout ce qui a fait le succès de la série en améliorant tout. Le système de combat n’a jamais été aussi dynamique, la mise en scène est percutante et le jeu propose pleins de mini-jeux bien sympathiques (monopoly, jeux de courses, jeux musicaux, volleyball…) ainsi que la possibilité de jouer en réseau si jamais t’as des amis et que tu veux cordialement leur exploser la face.
En résumé, un Kingdom Hearts tout simplement excellent et complet, bien qu’il soulève plus de questions qu’il n’apporte de réponses. Qu’importe : on en redemande ! 
Sclaxion


1 commentaire:

  1. Ouah !
    Je vais être brève, l'article est génial! Kingdom Hearts méritait bien une présentation aussi passionnée et passionnante!
    M'étant mise au jeu que tout dernièrement (oui, je prend mon temps), je cherchais juste quelques informations et je dois avouer que cet article envoie!
    Super bien écrit, je saurais quoi recommander comme lecture aux gens qui veulent savoir ce que c'est que ce jeu !
    Merci beaucoup!

    RépondreSupprimer