jeudi 19 août 2010

Le Web se meurt, le Web est mort

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We’re all going to die !!!

Déjà vu ? C’est normal, déjà parce que je te soûle avec ça depuis mille ans, ensuite parce que tous les matins dans le Monde/ le Figaro / le Journal de Mickey, depuis 10 ans, tu lis une tarte à la crème sur la fin de la presse écrite.

A world Google can’t crawl, one where HTML doesn’t rule

Aujourd’hui, d’ailleurs je t’en parlais hier, c’est Wired.com qui titre The Web is Dead. Long Live the Internet. Long story short, l’internaute lambda tendrait de plus en plus à utiliser des applications pour accéder au réseau Internet, tandis que le mode de consultation par navigateur, le Web, la Toile, se rétracterait chaque jour. Faux scoop vu que tu as lu The Death of the Open Web et sa fine analyse il y a quelques temps.

Plus que le confort, la facilité, le côté luxueux des applications, Wired insiste plutôt sur la logique évolutive de toute technologie « invention, propagation, adoption, contrôle » : nous sommes entrés dans la phase de rationalisation, de perfectionnement, par opposition au bordel qu’est le Web.

«The story of industrial revolutions, after all, is a story of battles over control. A technology is invented, it spreads, a thousand flowers bloom, and then someone finds a way to own it, locking out others. It happens every time. »

Si cela ne suffisait pas, on nous fournit aussi un graphique bizarre mais très coloré en tête d’article, où tu vois grosso modo la part du Web se restreindre en allant vers la gauche. Imparable.



Heureusement nous sommes en août, il n’a pas fallu trois heures aux pros pour se jeter sur un troll aussi prometteur : le très prisé Techcrunch conteste la sacro-sainte preuve par le graphique et se fend d’un argumentaire qui se résume à « les tendances, ça va, ça vient » ; en plus drôle, Boingboing a sorti ses propres graphiques, où les courbes explosent dès lors que l’accroissement du trafic Internet est pris en compte.




Finalement, tout se jouera probablement selon les supports ; l’application trouve sa logique dans l’inconfort réel à naviguer sur le Web par le biais d’un téléphone. Et à l’heure où l’ordinateur est en train de totalement muter par le biais des smartphones, tablettes et autres, il faut être un visionnaire hors pair pour dire quel mode de consultation triomphera, et sous quelle forme se présentera-t-il à ce moment.

Ce que l’on sait pour sûr c’est que le Web est un gros bordel ; qu’on aime muser librement dessus ; qu’on aime aussi l’application simple qui répond si vite ; deux plateformes différentes pour deux usages totalement différents. De plus, la concurrence réelle des applications force le Web à évoluer : de quelle façon, c’est le débat … (NB : visiblement le Standblog en a une petite idée !)


Badineuse
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1 commentaire:

  1. Personnellement, j'y crois pas vraiment à ce buzz de la mort d'internet.

    Bon, je vais pas revenir sur le graphique car tout a été dit (si ce n'est que 2010, c'est vers la droite, pas vers la gauche mais vers la droite ;oP)

    A propos de la montée en puissance des apps, je ne pense pas qu'il s'agisse d'une menace pour le "vrai internet". C'est juste un moyen d'accès différent (et plus immédiat) à internet. C'est un peu comme dire que les barres d'adresses sont mortes à cause des favoris.

    Bref, pour moi les apps sont juste un nouvel outil pour accéder rapidement à l'info recherchée (à l'époque ou tout le monde peste sur la sur-information, c'est plutôt cool), et ça ne gène absolument pas la pratique de sports de glisse sur ordi par ailleurs.

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